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Les petites lectures de Géraldine
6 novembre 2016

CAMUS Albert - L'étranger

photo-roman

Résumé Wikipédia : Le roman met en scène un personnage-narrateur nommé Meursault, vivant à Alger en Algérie française. Le roman est découpé en deux parties et commence par une phrase célèbre: "Aujourd'hui maman est morte".

Au début de la première partie, Meursault reçoit un télégramme annonçant que sa mère, qu'il a internée à l’hospice de Marengo vient de mourir. Il se rend en autocar à l’asile de vieillards, situé près d’Alger. Veillant la morte toute la nuit, il assiste le lendemain à la mise en bière et aux funérailles, sans avoir l'attitude à attendre d’un fils endeuillé ; le héros ne pleure pas, il ne veut pas simuler un chagrin qu'il ne ressent pas.

Le lendemain de l'enterrement, Meursault décide d'aller nager à l'établissement de bains du port, et y rencontre Marie, une dactylo qui avait travaillé dans la même entreprise que lui. Le soir, ils sortent voir un film de Fernandelau cinéma et passent le restant de la nuit ensemble. Le lendemain matin, son voisin, Raymond Sintès, un proxénète notoire, lui demande de l'aider à écrire une lettre pour dénigrer sa maîtresse, une Maure envers laquelle il s'est montré brutal ; il craint des représailles du frère de celle-ci. La semaine suivante, Raymond frappe et injurie sa maitresse dans son appartement. La police intervient et convoque Raymond au commissariat. Celui-ci utilise Meursault comme témoin de moralité. En sortant, il l'invite, lui et Marie, à déjeuner le dimanche suivant à un cabanon au bord de la mer, qui appartient à un de ses amis, Masson. Lors de la journée, Marie demande à Meursault s'il veut se marier avec elle. Il répond que ça n'a pas d'importance, mais qu'il le veut bien.

Le dimanche midi, après un repas bien arrosé, Meursault, Raymond et Masson se promènent sur la plage et croisent deux Arabes, dont le frère de la maîtresse de Raymond. Une bagarre éclate, au cours de laquelle Raymond est blessé au visage d'un coup de couteau. Plus tard, Meursault, seul sur la plage accablée de chaleur et de soleil, rencontre à nouveau l’un des Arabes, qui, à sa vue, sort un couteau. Aveuglé par la sueur, ébloui par le reflet du soleil sur la lame, Meursault tire de sa poche le revolver que Raymond lui a confié et tue l'Arabe d'une seule balle. Puis, sans raison apparente, il tire quatre autres coups sur le corps inerte.

Dans la seconde moitié du roman, Meursault est arrêté et questionné. Ses propos sincères et naïfs mettent son avocat mal à l'aise. Il ne manifeste aucun regret, mais de l'ennui. Lors du procès, on l'interroge davantage sur son comportement lors de l'enterrement de sa mère que sur le meurtre. Meursault se sent exclu du procès. Il dit avoir commis son acte à cause du soleil, ce qui déclenche l'hilarité de l'audience. La sentence tombe : il est condamné à la guillotine. L’aumônier visite Meursault pour qu'il se confie à Dieu dans ces derniers instants, Meursault refuse. Quand celui-ci lui dit qu'il priera pour lui, il déclenche sa colère.

Commentaire: Le personnage principal est un être neutre, totalement indifférent à la vie en société. Il est incapable d'empathie ou de haine. Il ne réagit qu'à travers ses sensations: le soleil, la chaleur, l'ennui.

L'absurdité de son comportement déclenche l'incompréhension totale des jurés lors de son procès. Il se voit condamné à mort, non pas pour avoir commis un meurtre, mais pour ne pas avoir pleuré à l'enterrement de sa mère, et être sorti avec Marie le lendemain.

On découvre la neutralité du héros au fur et à mesure du roman, son manque total d'empathie et son total décalage par rapport à la société allant crescendo. Au début du roman, on pourrait le prendre pour un être simplet, mais il est décidé, il sait ce qu'il fait. Il paraît juste "Etranger" à la société qui l'entoure et aux codes qui la régissent, comme celui de devoir ressentir de la peine ou du regret. Loin d'être insensible, il veut s'en tenir finalement à la seule vérité, aux faits uniquement. C'est exactement ce qui dérange et qui n'est pas accepté. Camus dira que son est "un homme qui, sans aucune attitude héroïque, accepte de mourir pour la vérité". Dans le roman, le soleil, très présent, semble lui révéler la vérité, sans ombre. Il en va de même pour son rejet de la religion, on ne peut finalement se sauver que par soi-même, et le héros meurt apaisé, se sentant "si proche de la tendre indifférence du monde".

Un roman initiatique facile à lire, philosophique, qui réveille de nombreuses interrogations, et qui redonne envie de se plonger dans les fiches du bac !

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