ERVAS Fulvio - N'aie pas peur si je t'enlace

Franco Antonello décide d'emmener son fils autiste de 17, Andrea, en voyage en Amérique. Lassé de devoir trouver des solutions de garde pour lui chaque été, il espère pouvoir partager des choses avec son fils et alléger son handicap. Arrivés à Miami, ils louent une Harley DAvidson et décident de traverser les Etats Unis. Franco ne sait pas comment son fils va réagir, lui a qui a tant besoin de repères, de rituels et qui est régulièrement incontrôlable. Il se dit qu'il se laissera guider par les souhaits d'Andrea. Ce dernier oscille entre tocs incontrôlables (déchirer tous les papiers qu'il voit, dessiner sur les murs, ordonner des objets, etc), et des élans affectifs qui le conduisent à serrer des inconnus dans les bras. Son père craint toujours ses réactions, c'est l'inconnu. Mais il semble que malgré plusieurs anecdotes Andrea fasse des rencontres qui l'apaisent et l'aident à surmonter son handicap (des chamanes, des mères, une jeune fille, etc.). L'épopée est parfois dangereuse : panne de voiture au milieu des narco-trafiquants, maladie du père qui ne peut plus surveiller son fils, etc. L'aventure se termine au Brésil.

L'histoire est très prenante, l'aventure est palpitante. Le papa est admirable, même s'il pense être constamment stressé pour son fils, ils partagent de sacrés moments. L'écriture est un peu particulière, mais c'est secondaire.

De temps en temps, Andrea parvient à communiquer avec son père en écrivant sur l'ordinateur, et ces dialogues sont très émouvants. Andrea est triste d'infliger sa maladie à son père, il s'excuse, il dit que son corps est incontrôlable, que c'est très dur pour lui. Il aimerait être un "terrien" comme son papa. "Je suis en prison, je veux guérir". 

Bref, un témoignage sur l'autisme qui m'a émue, et dont je me souviendrai longtemps.